Les Etats-Unis ont décidé de prolonger d’une année leurs sanctions contre le Zimbabwe, estimant que la politique du pays en matière de respect des droits de l’homme n’a pas connu d’amélioration.
Un décret présidentiel américain, adopté en mars 2013, avait sanctionné près de 141 entités et personnalités de la Zanu-PF, le parti au pouvoir à Harare, pour violations des droits de l’homme.
Parmi ces personnalités figurent le président Emmerson Mnangagwa et son prédécesseur Robert Mugabe. La dizaine de sociétés d’Etat ciblées sont exclues de toutes relations commerciales avec des entreprises américaines.
Dans un communiqué que vient de publier l’administration américaine, le président Donald Trump affirme, comme pour expliquer la rallonge des sanctions, que « les actions et les politiques de ces personnes continuent de représenter une menace inhabituelle et extraordinaire pour la politique étrangère des Etats-Unis ».
Washington a fait fi de tous les appels lancés par les autorités de Harare et par certains dirigeants africains, dont le président sud-africain Cyril Ramaphosa, en faveur de la levée des sanctions, en vue de donner au pays l’occasion de se relever de la crise économique qui le frappe sévèrement.
Pour les autorités américaines, toute levée de sanction devrait être précédée par la modification de certaines lois zimbabwéennes pour tendre vers une plus grande liberté de la presse et liberté de manifester.
Le président Mnangagwa qui avait promis, lors de son accession à la présidence, de relever l’économie de son pays, aura encore du mal à apaiser la population zimbabwéenne qui est déjà très remontée contre la montée des prix de certains produits de première nécessité.
L’Union européenne a aussi maintenu, il y a quelques jours, ses sanctions contre Harare, visant principalement Robert Mugabe et sa femme Grace.