Une grève du personnel aéroportuaire qui protestait contre le projet d’acquisition de l’aéroport par la compagnie nationale Kenya Airways a paralysé mercredi l’aéroport international de Nairobi (JKIA).
La grève surprise était conduite par des membres du Syndicat des travailleurs de l’aviation kényane (KAWU), dont le secrétaire général a été arrêté sur place dans la matinée, par les autorités qui jugent cette grève illégale.
La police anti-émeute a lancé quelques grenades lacrymogènes en direction de grévistes. Plusieurs passagers et employés de l’aéroport ont dû recevoir des soins après avoir inhalé des gaz.
S’exprimant à l’aéroport, le ministre des Transports, James Macharia, a assuré que le trafic devait reprendre progressivement, précisant qu’un vol à destination de Londres étant déjà en cours de préparation. Il a déploré le mouvement de grève, expliquant que des discussions étaient en cours entre ses services et les personnels de l’aéroport depuis plusieurs semaines.
Les employés «craignent que la fusion proposée entre Kenya Airways et l’Autorité kenyane des aéroports entraîne des pertes d’emplois. Mais, nous leur avons donné l’assurance que cela ne sera pas le cas», a-t-il assuré.
Alors que les deux autres principaux aéroports du pays – Mombasa (Sud-Est) et Kisumu (Ouest) – étaient eux aussi touchés par le mouvement, James Macharia juge cette grève «illégale» et déclare que «des responsables syndicaux ont été arrêtés parce qu’ils incitaient les travailleurs à se mettre en grève».
Le PDG de Kenya Airways, Sebastian Mikosz a précisé que 24 vols au départ et deux à l’arrivée étaient affectés par la grève. «Nous sommes sur le point de reprendre nos opérations, bien que ce processus soit un peu lent. Nos vols pour Londres, Dubaï et Bombay vont bientôt partir», a-t-il assuré devant la presse.
L’aéroport Jomo Kenyatta de Nairobi est le premier en termes de trafic en Afrique de l’Est, selon la Kenya Airports Authority (KAA). Plus de 7,6 millions de passagers y ont transité en 2017 ainsi que 313.000 tonnes de marchandises