Les camps du président sortant de la République Démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila et de son successeur, Félix Tshisekedi, viennent de parapher un accord qui doit ouvrir la voie à la formation d’un gouvernement d’entente.
Il a été signé ce mercredi par Néhémie Mwilanya Wilondja, coordonnateur du Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, et Jean-Marc Kabund, président intérimaire de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) de Félix Tshisekedi, pour le compte du Cap pour le changement (CACH).
A travers cet accord, les deux plateformes politiques «affirment leur volonté commune de gouverner ensemble dans le cadre d’une coalition gouvernementale» peut-on lire dans le document.
La formation d’un nouveau gouvernement était sujette à polémique entre les deux parties. Le FCC qui revendique la majorité au parlement, exigeait la nomination d’un Premier ministre issu de ses rangs. Mais le CACH se référait à un passage de la Constitution, souhaitant plutôt la nomination d’un «informateur» en vue de déterminer la majorité.
Ce problème a été finalement résolu, puisque le texte de l’accord recommande à Kabila «d’accomplir les devoirs de sa charge permettant au Chef de l’Etat de procéder à la désignation du Formateur du gouvernement», et au président Tshisekedi «de nommer diligemment le Formateur du gouvernement».
Pendant ce temps, l’opposant et candidat malheureux à la présidentielle du 30 décembre dernier, Martin Fayulu, se considérant comme «président élu», a annoncé qu’il ne siègera pas comme député.
«Je suis le président élu et je me considère en tant que tel. Je ne peux pas être et président élu et député», a-t-il insisté, renonçant ainsi à son mandat parlementaire renouvelé lors des dernières législatives.