Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, se porte bien, a assuré ce jeudi, son directeur de campagne pour la présidentielle d’avril prochain, en réponse à des informations qui évoquaient, ces derniers jours, la dégradation de l’état de santé du chef d’Etat algérien actuellement hospitalisé en Suisse.
La santé du président Bouteflika n’inspire «aucune inquiétude», assure Abdelghani Zaalane, alors que le chef de l’Etat octogénaire se trouve depuis le 24 février dernier, dans un hôpital à Genève (Suisse), pour «ses examens médicaux périodiques», selon une source officielle à Alger.
Ces examens «sont en voie d’achèvement», a précisé Zaalane, ajoutant que les récentes informations de presse faisant état d’une dégradation de son état de santé, «sont sans fondement».
Le dirigeant algérien de 82 ans est diminué depuis 2013 par un accident vasculaire cérébral (AVC). Il ne s’adresse plus de vive voix à ses interlocuteurs, se déplace en fauteuil roulant et ses apparitions publiques sont de plus en plus rares.
Sa volonté de briguer un cinquième mandat consécutif lors de la présidentielle d’avril prochain a provoqué la colère des Algériens, qui manifestent depuis des semaines pour exiger sa retraite politique.
Dans une déclaration lue en son nom, après le dépôt officiel de sa candidature, Bouteflika s’est engagé, s’il est élu, à ne pas aller au bout de son mandat, promettant également d’organiser des élections anticipées pour rendre le pouvoir, après de profondes réformes qui seront décidées par une Conférence nationale. Mais ses propositions n’ont pas fait faiblir la pression de la rue en Algérie.
Dans un nouveau message diffusé ce jeudi en son nom par l’agence de presse officielle «APS», Abdelaziz Bouteflika a appelé à «la vigilance» contre une possible «infiltration» de l’actuel mouvement de contestation.