Francisco Valencia, directeur de la Coalition des organisations pour le droit à la santé et à la vie (Codevida), a annoncé la mort en 48 heures de quinze patients souffrant de maladies rénales qui n’ont pas pu subir leurs dialyses en raison de la panne géante d’électricité qui paralyse le Venezuela.
Selon le directeur de cette Organisation non gouvernementale qui se consacre aux questions de santé, neuf de ces décès ont été enregistrés dans l’Etat de Zulia, deux dans l’Etat de Trujillo et quatre à l’hôpital Péreez Carreno de Caracas». Selon Francisco Valencia, 95% des unités de dialyse, qui pourraient même atteindre 100%, sont paralysées par l’absence du courant électrique.
Le directeur de Codevida a mis en garde contre le risque d’une augmentation du nombre de décès, qui pourrait dépasser la barre des 10.200 en se basant sur le nombre de personnes qui ont régulièrement besoin d’une dialyse dans le pays.
La situation est compliquée par le fait qu’il est devenu difficile de mettre en marche les quelques unités de dialyse qui disposent de générateurs électriques, en raison de la pénurie de carburant.
Depuis jeudi après-midi le Venezuela est plongé dans le noir par cette première panne d’électricité généralisée, la première du genre de son histoire.
Le gouvernement de Nicolas Maduro attribue cette panne à une «guerre informatique» menée contre le Venezuela par les Etats-Unis et par le chef de file de l’opposition Juan Guaido, président par intérim autoproclamé, reconnu par une cinquantaine de pays depuis le 23 janvier.
Mais plusieurs experts attribuent la panne électrique à un manque d’investissements du gouvernement dans l’entretien des infrastructures. La situation se rétablit, mais très lentement et le taux de rétablissement dans le pays tournerait aux alentours de 40%.