Plusieurs leaders de l’opposition au Sénégal ont rejeté l’offre de dialogue national faite par le président Macky Sall, réélu au premier tour de la présidentielle du 24 février.
Juste après la confirmation de sa réélection, le 5 mars, pour un second mandat, Macky Sall a fait une déclaration pour annoncer l’ouverture d’un dialogue national après sa prestation de serment prévue le 2 avril prochain. Dans la foulée, il a encouragé ses prédécesseurs Abdou Diouf et Abdoulaye Wade à s’impliquer pour la réussite de ce dialogue.
Des leaders de l’opposition, ont refusé, les uns après les autres, de saisir la main tendue du président Macky Sall. «Je crois qu’il faut le laisser gouverner dans la continuité et rester par contre dans une posture de sentinelle et de lanceur d’alerte», a confié à la presse locale, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, membre de la coalition Idy2019, qui a clairement indiqué que «nous n’irons pas au dialogue».
Le parti Pastef (Patriotes du Sénégal) d’Ousmane Sonko a choisi, pour sa part, ne pas commenter l’offre du chef de l’Etat, estimant qu’il s’agit là d’un «non-évènement».
Certains observateurs locaux exhortent plutôt l’opposition de répondre favorablement à la proposition du président afin de pouvoir mettre sur la table leurs revendications, jugeant la politique de la chaise vide non favorable à la résolution des conflits.
Pour rappel, les quatre candidats de l’opposition qui avaient affronté Macky Sall lors de la présidentielle, avaient «rejeté fermement» les résultats officiels provisoires qui avaient attribué la victoire au chef de l’Etat sortant.
Ils avaient indiqué en même temps qu’ils renonçaient à introduire un recours auprès du Conseil constitutionnel. Les résultats définitifs donnaient 58,26 % des suffrages à Macky Sall.