Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a «salué» lundi dans un communiqué, la décision du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, de ne pas se présenter pour un cinquième mandat à la tête du pays.
«Je salue la déclaration du président Bouteflika par laquelle il annonce ne pas solliciter un cinquième mandat et prendre des mesures pour rénover le système politique algérien», a déclaré le chef de la diplomatie française.
«Au lendemain des grandes manifestations, qui se sont déroulées dans le calme et la dignité à travers toute l’Algérie, la France exprime l’espoir qu’une nouvelle dynamique à même de répondre aux aspirations profondes du peuple algérien puisse s’engager rapidement », a-t-il ajouté, avant de réitérer l’attachement de la France « à ses liens d’amitié avec l’Algérie en formant des vœux de paix, de stabilité et de prospérité pour l’ensemble de son peuple ».
Le dirigeant algérien, arrivé au pouvoir depuis 1999 et victime d’un AVC en 2013, était confronté ces derniers jours à une contestation populaire inédite, dénonçant sa candidature à la prochaine présidentielle pour un 5ème mandat.
Finalement, il a cédé à la pression. A son retour en Algérie, après deux semaines d’hospitalisation en Suisse pour des « examens médicaux », il a annoncé, dans la matinée du lundi, avoir renoncé à sa candidature, tout en reportant la présidentielle, prévue le 18 avril, pour une date ultérieure.
Dans son message à la nation publié par l’agence officielle APS, Bouteflika précise que l’élection présidentielle aura lieu « dans le prolongement d’une conférence nationale » chargée de réformer le système politique et d’élaborer un projet de Constitution d’ici à fin 2019.
Face aux interrogations de la population sur le report de l’élection présidentielle, Ramtane Lamamra, nouvellement nommé vice-Premier ministre, aurait précisé, quelques heures après, que les élections seront organisées avant la fin de l’année en cours.