Le chef d’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa, a indiqué mardi lors d’une visite officielle à Harare, qu’il ne préparait pas de plan de sauvetage financier du Zimbabwe qui est confronté à une forte crise économique.
«L’Afrique du Sud est prête à soutenir le Zimbabwe dans ses efforts de relance économique dans la mesure de ses moyens », a précisé le président Ramaphosa lors d’une conférence de presse commune avec son homologue zimbabwéen, Emerson Mnangagwa. Le dirigeant sud-africain n’a pas fait d’offre concrète d’aide au gouvernement zimbabwéen.
Depuis près deux décennies, le Zimbabwe demeure sous la menace de la faillite. Nonobstant ses engagements, l’actuel président zimbabwéen n’arrive pas à redynamiser l’économie. Les finances zimbabwéennes souffrent d’une inflation battant tous les records et de la fuite des capitaux.
Le taux de chômage dépasse la barre des 90 % et la population fait face au manque de produits de base. En janvier dernier, les autorités zimbabwéennes ont décidé d’augmenter les prix des carburants, ce qui a donné lieu à des émeutes violemment réprimées par la police.
Bien que préoccupé par l’impact de cette crise sur l’Afrique du Sud, notamment en matière d’immigration, Ramaphosa a indiqué ne pas disposer de moyens pour assister le Zimbabwe.
L’Afrique du Sud « sort d’une période difficile marquée par des performances économiques faibles, une baisse de confiance envers ses institutions et une méfiance des investisseurs» étrangers, a-t-il expliqué.
Rappelons qu’en 2018, le gouvernement sud-africain avait refusé une demande du Zimbabwe d’un crédit d’urgence de 1,2 milliard de dollars.