Les Nigériens vivants à l’étranger pourraient voter lors des prochaines échéances électorales dans le pays, puisque leur gouvernement envisage de mettre en place un mécanisme pour permettre leur enrôlement sur les listes électorales.
Lors d’une rencontre mardi avec le corps diplomatique accrédité à Niamey, la ministre nigérienne déléguée aux Affaires étrangères, chargée de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’extérieur, Lamido Salamatou Balla Goga, a rassuré les ambassadeurs sur le sujet.
«La CENI s’est engagée, depuis son installation le 3 novembre 2017, dans un processus d’élaboration d’un fichier électoral biométrique qu’elle entend étendre partout où résident des Nigériens à l’extérieur du pays», a-t-elle déclaré, en présence du président de la commission électorale (CENI), Issaka Souna.
Ce dernier a confirmé ce projet dont l’objectif, selon lui, est de «faire en sorte que les Nigériens de l’extérieur puissent avoir les mêmes chances que ceux de l’intérieur dans l’exercice de leurs droits constitutionnels».
A cet effet, il a annoncé pour «très prochainement», tous les pays concernés par ce processus électoral dans le cadre de l’enrôlement biométrique des Nigériens de l’étrange recevraient des «lettres officielles afin de mener à bien ces missions qui débuteront dans quelques jours».
Le Niger va organiser des scrutins d’ici 2021, notamment les législatives et la présidentielle pour laquelle le président Mahamadou Issoufou a assuré qu’il ne briguerait pas un 3ème mandat.
Cependant, le processus reste boycotté par l’ensemble des partis politiques de l’opposition et des partis «non affiliés». Ils contestent la capacité de la CENI à conduire le processus électoral et dénoncent le Code électoral «qui n’est que l’œuvre du gouvernement en place» sans concertation avec les autres acteurs de la société civile.