Un immeuble de quatre étages abritant une école, s’est effondré mercredi à Lagos Island, un quartier populaire de Lagos, la capitale économique du Nigeria, faisant au moins huit morts.
«37 personnes ont été sorties vivantes et huit autres ont été retrouvées mortes », a annoncé dans la soirée un responsable de l’Agence de gestion des urgences de l’Etat de Lagos (Sema), Ibrahim Farinloye, dans un communiqué.
Jusque dans l’après-midi, plusieurs enfants étaient pris au piège dans les décombres de l’immeuble. «Nous essayons toujours de savoir combien de personnes sont piégées à l’intérieur», a déclaré à la presse un officier de police, Seun Ariwyo, estimant qu’elles sont probablement «très nombreuses».
Le président Muhammadu Buhari a exprimé dans un communiqué sa sympathie aux proches des victimes : «C’est triste de perdre des vies précieuses dans un accident, particulièrement quand il s’agit d’enfants (…) Que Dieu accorde à tous les familles affectées par cet accident, courage et soutien».
Une marée humaine entourait les lieux de l’accident près du marché Itafaji, pendant que les secours – Croix-Rouge nigériane et Agence nationale de secours (Nema) – tentaient de dégager des victimes. Un bulldozer tentait en début d’après-midi de dégager des gravats pour faciliter le passage des secouristes.
Plusieurs habitants ont affirmé que le bâtiment écroulé avait été identifié et «marqué » par le gouvernement de l’Etat de Lagos comme devant être démoli, étant donné son état de délabrement avancé.
Des effondrements meurtriers de bâtiments se produisent fréquemment au Nigeria, où les règles de construction ne sont pas régulièrement respectées.
L’accident le plus médiatisé s’est produit en septembre 2014, lorsque 116 personnes, dont 84 Sud-Africains, ont été tuées à Lagos après l’effondrement d’un bâtiment de six étages dans lequel prêchait le célèbre télévangéliste, Joshua TB.
En décembre 2016, au moins 60 personnes ont été tuées par l’effondrement du toit d’une église à Uyo, la capitale de l’État d’Akwa Ibom, dans l’est du pays.