L’aviation israélienne a mené cette nuit près de cent raid aériens contre plusieurs installations supposées appartenir du mouvement palestinien Hamas dans la bande de Gaza, quelques heures après le tir de deux roquettes du territoire palestinien contre la banlieue de Tel-Aviv.
Les frappes de l’armée de l’air israélienne ont visé six présumés bâtiments du Mouvement de résistance islamique palestinien. Plusieurs témoins ont dit avoir entendu de puissantes explosions qui ont détruit des bâtiments à Gaza. Mais, par précaution, le Hamas avait fait évacuer les bâtiments, ce qui explique qu’aucune victime n’a été signalée pour le moment.
De son côté, l’armée israélienne a déclaré avoir mené une attaque contre ce qu’elle a décrit comme des «sites terroristes» à Gaza avant de déclencher des sirènes d’alerte dans les quartiers situés à proximité de la frontière séparant la bande de Gaza de l’Etat hébreu.
Hier soir déjà, des sirènes d’alerte avaient été déclenchées dans la capitale Tel-Aviv, une première depuis la guerre de 2014 entre le Hamas et Israël, pour avertir du tir depuis la bande de Gaza de deux roquettes. Celles-ci n’ont fait aucune victime selon l’armée israélienne.
Israël impute au Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, la responsabilité de tout tir de roquettes vers son territoire. Le gouvernement israélien tient particulièrement à se montrer ferme sur cette question alors que viennent à grands pas les élections législatives israéliennes prévues pour le 9 avril prochain et lors desquelles le Premier ministre Benjamin Netanyahu compte sur son bilan en matière de sécurité pour briguer un nouveau mandat.
Pourtant, le Hamas, engagé dans des discussions en Egypte sur la possibilité d’un cessez-le-feu de longue durée avec Israël, le Djihad islamique et les Comités de résistance populaire, deux autres groupes amés de l’enclave palestinienne, ont tous démenti toute responsabilité dans les tirs de roquettes d’hier vers Israël.