Les déchets électroniques loin d’être un casse-tête chinois pour le monde peuvent être convertis en des potentialités pour soutenir l’économie mondiale, estiment les Nations Unies.
Selon les données de l’Université des Nations unies, la planète rejetterait chaque année près de 50 millions de tonnes de déchets électroniques (téléphones portables, ordinateurs, articles électroménagers). Si rien n’est fait, ces déchets pourraient presque doubler pour atteindre 120 millions de tonnes d’ici 2050, prévient la même source.
Cette accumulation de déchets électroniques pose déjà un grave problème car ceux-ci sont dangereux. L’ONU souligne que des millions de personnes sur tous les continents, travaillent à l’élimination des déchets électroniques, dont une grande partie dans des conditions de travail nuisibles à la santé des hommes et à l’environnement.
Elle relève, par ailleurs, que la mafia de multinationales avides de gains illicites contournant des réglementations de plus en plus strictes dans le monde développé pour exporter ces rebuts dangereux dans les pays en développement notamment en Afrique, profitant du laxisme de leurs réglementations en la matière.
Toutefois, précise l’ONU, il existe des moyens licites de gérer le problème des déchets électroniques (ou E-Déchets). Elle pointe du doigt la nécessité d’inscrire l’industrie des équipements électroniques et électriques dans le registre de l’économie circulaire, ce qui permettrait de générer moins de déchets.
L’avènement d’une vraie industrie du recyclage permettrait de sortir de l’économie souterraine mortifère, pour valoriser au mieux ces déchets, tout en limitant de façon drastique les atteintes à l’environnement et à la santé, écrit l’ONU.
Seuls 20% des E-déchets à l’échelle mondiale sont recyclés. Alors que le recyclage moderne constituerait une filière économique à fort potentiel, fait-on observer.
En termes de valeur matérielle, ces déchets électroniques représentent selon un rapport rendu public par le dernier forum économique mondial de Davos, une opportunité de plus de 62,5 milliards de dollars par an.