Le Parti de Rénovation sociale (PRS) de l’opposition en Guinée-Bissau, a rejeté ce jeudi, les résultats provisoires des élections législatives du 10 mars rendus publics ce mercredi par la Commission nationale électorale.
Selon ces résultats provisoires, c’est l’historique Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) qui arrive en tête avec 47 sièges, soit 46,1% des 102 sièges que compte Assemblée nationale. Il est suivi par le Mouvement pour l’Alternance démocratique (27 sièges) et le PRS clôture le classement avec 21 sièges.
Au cours d’une conférence de presse ce jeudi, le secrétaire national à la jeunesse du PRS, Fernando Dias a affirmé que ces élections législatives «ont été frauduleuses», annonçant que son parti allait contester les résultats du vote.
De son côté, le Mouvement pour l’Alternance démocratique, qui a conclu mardi dernier, un accord politique avec le PRS, a également contesté les résultats provisoires.
Les élections législatives du 10 mars dernier sont considérées comme une solution de sortie de la crise que traverse la Guinée-Bissau depuis août 2015, à la suite du limogeage du Premier ministre de l’époque, Domingos Simoes Pereira, leader du PAIGC, par le président José Mario Vaz.
Avec 47 députés, le PAIGC manque de peu la majorité absolue au parlement, mais il a annoncé mardi, avoir conclu des accords avec de plus petites formations totalisant 7 sièges supplémentaires, ce qui lui permet de former un gouvernement.
Mais le rôle de faiseur de rois devrait revenir au Parti démocratique de Guinée-Bissau (APU-PDGB), de Nuno Gomes Nabiam, battu au second tour de l’élection présidentielle de 2014 par José Mario Vaz. Ses 5 sièges peuvent faire basculer la majorité absolue dans un sens ou dans l’autre.