Le premier Sommet africain de la Fintech Islamique (SAIFI) s’est tenu les 16 et 17 mars 2019 à Tunis sous le thème central : «l’industrie financière islamique africaine à l’ère numérique».
C’était l’occasion pour le ministre tunisien de développement, de l’investissement et de la coopération internationale, Zied Ladhari, de relever l’importance de la transition économique numérique, dans le domaine de la finance islamique, sur le continent, soulignant que la Tunisie a un rôle non des moindres à jouer dans ce domaine.
«La Tunisie doit jouer un rôle primordial dans la transition économique numérique et dans le domaine de la technologie financière numérique. Elle doit mobiliser tous les moyens pour devenir une plateforme pour la conquête de l’Afrique », a indiqué Zied Ladhari.
Pour atteindre les objectifs escomptés, suggère-t-il, il faut développer davantage les transactions de la finance islamique et utiliser les nouvelles technologies. « Les investissements dans la finance islamique à l’échelle internationale ne cessent d’augmenter pour atteindre des sommes considérables», a-t-il rappelé.
«80% des africains possèdent un téléphone portable alors que 27% seulement d’entre eux ont un compte bancaire. De plus, 100 millions d’africains ont des comptes bancaires gérés par la téléphonie mobile», a fait noter le président de l’Union des banques maghrébines, Ahmed El Karam, mettant l’accent sur la nécessité de l’utilisation des nouvelles technologies pour développer l’activité bancaire notamment en Afrique.
«La finance islamique constitue une source de financement complémentaire à la finance conventionnelle», a-t-il dit, ajoutant qu’elle pourrait, par ailleurs, contribuer à attirer les investissements extérieurs en provenance des pays islamiques et asiatiques.
Les participants à ce sommet ont évoqué l’importance de la technologie financière dans la réduction du coût des prestations et l’amélioration de la qualité des services, ainsi que dans le gain de temps et la facilitation des procédures administratives.
Pour eux, la finance islamique et la technologie financière se présentent comme un mécanisme d’inclusion financière surtout dans le continent africain, qui se définit aujourd’hui comme le continent de l’avenir.
Ils ont conclu que la technologie financière donnera un coup de pouce à l’inclusion régionale en Afrique, ce qui permettra d’impulser les investissements.