L’armée libyenne a engagé de violents affrontements contre les milices islamistes armées pour libérer de leur emprise la zone portuaire de Benghazi et prendre le contrôle de cette ville stratégique du pays.
La deuxième plus grande ville libyenne a été lundi, le théâtre d’intenses combats, après plus de deux semaines de conflits meurtriers opposant d’un côté l’armée libyenne appuyée par les troupes militaires loyales à l’ex-général Khalifa Haftar et de l’autre, les milices islamistes de Benghazi qui assiègent la ville depuis plusieurs mois.
Selon plusieurs officiers de l’armée libyenne qui se trouvent sur ce front, les soldats libyens soutenus par les forces de l’ex-général Khalifa Haftar sont arrivés à déloger les insurgés de plusieurs points névralgiques de la ville. De nombreux avions et chars de l’armée ont été mobilisés afin d’écraser les rebelles islamistes.
Le bilan des affrontements de vendredi et samedi, s’élèverait selon des sources médicales basées à Benghazi, à près de 36 morts et de nombreux blessés.
Dans le sillage de ces affrontements, l’armée libyenne serait en phase, selon les observateurs, de reconquérir la ville de Benghazi, alors que les milices islamistes perdent chaque jour un peu plus de terrain. Les derniers quartiers dans lesquels ils se sont retranchés, se trouvent près de la zone portuaire.
Peu après l’annonce de ce succès militaire, l’armée libyenne a lancé lundi un appel aux habitants des abords de la zone militaire de Benghazi pour évacuer les lieux pour isoler les insurgés islamistes qui prennent les civils comme bouclier humain contre l’offensive militaire.
En réaction à la progression de l’armée à Benghazi, le Premier ministre autoproclamé, Omar Al Hassi, a estimé dimanche que de nouvelles élections législatives sont indispensables en Libye afin de mettre fin à l’anarchie dans laquelle est plongé le pays depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.