Le président somalien Hassan Sheikh Mohamud et son Premier ministre Abdiweli Sheikh Ahmed ne cachent plus leurs divergences politiques qui, selon l’Organisation des Nations unies (ONU) et l’Union européenne (UE), compromettent les efforts accomplis pour le rétablissement de la paix dans le pays.
Derniers événements en date, le Premier ministre aurait, le mois dernier, remanié son gouvernement en limogeant des ministres proches du président Mohamud qui n’a pas du tout apprécié le geste de son rival.
Par ailleurs, des députés auraient perçus des pots-de-vin pour voter une motion de défiance contre le chef du gouvernement.
Dans la foulée de cette guéguerre, l’ONU et l’UE ont mis en garde lundi, les hautes autorités somaliennes contre la lutte pour le pouvoir qui, non seulement est susceptible de saper les efforts de paix dans le pays, mais risque de compromettre les objectifs politiques du pays, dont un référendum pour l’adoption l’an prochain, d’une nouvelle Constitution, avant les élections de 2016.
Mais le président somalien a rétorqué, à travers un communiqué, en appelant la communauté internationale au respect du droit souverain de son pays. « J’apprécie les marques de préoccupations de la communauté internationale, mais la meilleure façon d’aider les dirigeants et les institutions somaliens est de les respecter et de leur permettre de résoudre leurs divergences (…) dans le cadre des institutions en phase de maturation ».
La Somalie sombre dans le chaos depuis la chute du régime autoritaire du président Siad Barre en 1991 et est menée à rude épreuve par les groupes extrémistes armés et des gangs criminels de tout bord.
En plus le pays risque de connaître selon l’ONU, une nouvelle famine après celle qui a durement frappé le pays il y a, à peine trois ans, et qui avait fait plus de 250.000 morts.