Le passage du cyclone Idai sur le Mozambique a causé la mort d’au moins 19 personnes et coupé virtuellement du reste du pays, la ville côtière de Beira (centre) la privant d‘électricité, du téléphone et même des services de son aéroport.
«Il y a énormément de dégâts (…), beaucoup d’habitations ont vu leur toit arraché», rapporte Radio Moçambique.
L’aéroport de la ville a été gravement touché. «Les lumières qui délimitent les pistes, les équipements d’aide à la navigation, les antennes de la tour de contrôle et la tour elle-même ont été détruits», a rapporté un responsable de l’Institut national de gestion des catastrophes (DMNI).
Vingt-quatre heures plus tard, le premier bilan livré par les autorités locales faisait état d’au moins 19 morts et plus de 70 blessés dans la province de Sofala, dont Beira est le chef-lieu, selon la radio nationale.
La province de Sofala et celles voisines de Manica et d’Inhambane étaient par ailleurs totalement privées d‘électricité depuis jeudi soir, a annoncé la compagnie nationale d‘électricité.
Depuis le début du mois, le système dépressionnaire qui est associé au cyclone Idai, présenté par les météorologistes comme le plus puissant des dix dernières années, a noyé le centre et le nord du Mozambique sous des pluies diluviennes.
Avant l’arrivée d’Idai, le bilan de ces inondations s’élevait à 66 morts, 111 blessés, quelque 17.000 déplacés et plus de 140.000 sinistrés. Selon ses estimations, jusqu’à 600.000 personnes pourraient être affectées par le cyclone.
Le Programme alimentaire mondiale (PAM) de l’ONU a annoncé vendredi dernier l’envoi de 20 tonnes de rations alimentaires d’urgence et d’un hélicoptère lourd pour venir en aide aux sinistrés.
Le Mozambique subit régulièrement le passage de cyclones qui provoquent des inondations massives. Ces crues avaient causé la mort de 800 personnes en 2000 et de plus de cent en 2015.
Les récentes précipitations ont également frappé le sud du Malawi voisin, où elles ont fait 56 morts, près d’un million de sinistrés et plus de 80.000 déplacés, selon le dernier bilan publié par le Département de gestion des risques.