Le gouvernement malien et les responsables des banques commerciales ont signé une convention permettant la centralisation des liquidités publiques par la création d’un Compte unique du Trésor au Mali.
La signature de cette convention a été précédée la semaine dernière, par la tenue d’un atelier dans la perspective de la mise en œuvre de cette réforme qui vise à centraliser les fonds publics disponibles.
Ainsi, des experts ont eu à échanger sur des thèmes relatifs à la «gestion de la trésorerie de l’Etat», aux «systèmes d’information au cœur de la réforme» et à la «mise en œuvre du Compte unique du Trésor (CUT)», dont les modalités de mise en œuvre ont été débattues par les participants.
Le CUT se veut donc un outil de contrôle permettant la centralisation et l’utilisation efficace des fonds publics disponibles et d’éviter les coûts «d’emprunts élevés alors que des liquidités oisives existent dans des comptes bancaires d’entités publiques», a indiqué le directeur national du Trésor et de la comptabilité publique, Sidi Almoctar Oumar.
Il a donc justifié la pertinence de cet outil de gestion, soulignant que dans un contexte de rareté des ressources, la modernisation de la fonction de gestion de trésorerie repose sur la mise en œuvre d’un dispositif de compte unique devant permettre de «réduire le recours à l’emprunt lorsque des disponibilités peuvent exister ailleurs».
Le CUT permettra également au gouvernement de faire face en temps opportun, à ses engagements, en évitant, par exemple, l’accumulation des arriérés de paiements qui asphyxient le secteur privé et son potentiel de création d’emplois, a expliqué René Tapsoba, le représentant résident du FMI au Mali.