Le Zimbabwe vise à lever un montant initial de 350 millions de dollars américains en procédant à la cession de parts dans des entreprises sous contrôle gouvernemental, a fait part, mardi 19 mars dans un communiqué, le ministre des Finances, Mthuli Ncube.
La mesure qui concerne TelOne, Telecel et NetOne (trois sociétés de télécommunications), ainsi que Post Bank et Zimpost, s’inscrit dans le cadre des réformes économiques actuellement engagées par les autorités de Harare. Des travaux seraient en cours pour identifier des conseillers en transaction, selon l’argentier zimbabwéen.
En octobre dernier, ce même responsable avait fait savoir que la vente d’entreprises d’Etat, connues localement comme des entreprises parapubliques, était l’un des moyens de réduire les dépenses du gouvernement.
Le gouvernement procède aussi à d’autres actions susceptibles de favoriser des économies sur le budget de l’Etat. Ncube a évoqué, entre autres, la réduction de la masse salariale publique en diminuant de 5% les salaires des hauts fonctionnaires et la suspension de certains avantages en faveur des ministres et des députés, tel l’achat de véhicules.
Selon le ministre, ces mesures gouvernementales ont permis de ramener le déficit budgétaire mensuel de 242 millions de dollars en novembre à un excédent de 733 millions de dollars en décembre et à un excédent provisoire de 113 millions de dollars pour janvier.
Dans son communiqué, Ncube a annoncé aussi que le taux d’inflation, qui se situe actuellement à 59%, devrait tomber à 10% d’ici la fin de l’année. « Nous avons poursuivi nos efforts pour réduire le déficit budgétaire et ralentir la croissance de la masse monétaire, et nous prévoyons un ralentissement de l’inflation jusqu’à moins de 10% » d’ici la fin de l’année, a tenté de rassurer le ministre. En février dernier, ce taux était de 56,9%.
« Les pressions inflationnistes auxquelles nous avons été confrontés ont créé de l’incertitude et de la douleur, et nous avons fait de cette question notre préoccupation numéro un », a-t-il ajouté. Parmi les causes de la forte hausse de l’inflation dans ce pays d’Afrique de l’Est figure la pénurie de devises.
Le président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, s’était donné le défi de reconstruire l’économie de son pays tombée en ruine sous l’ère de son prédécesseur, Robert Mugabe.