La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) a appelé mardi les élèves et étudiants ivoiriens «au calme» pour donner place à une énième négociation avec le gouvernement après des échauffourées entre policiers et élèves à Abidjan.
Après plusieurs rencontres, les autorités ivoiriennes ont donné à la FESCI «l’assurance de trouver une issue favorable dans les quarante-huit heures à compter de ce jour…», a déclaré à la presse, le secrétaire général de la Fédération, Assi Fulgence Assi.
Depuis fin janvier, une crise secoue le milieu scolaire et estudiantin en Côte d’Ivoire. Une grève d’enseignants paralyse le système éducatif perturbant les cours à Abidjan et à l’intérieur du pays.
Les enseignants grévistes revendiquent entre autres, la revalorisation des indemnités de logement et l’intégration à la fonction publique du résiduel des enseignants radiés en 2014.
A l’invitation de la FESCI, des élèves et des étudiants projetaient des manifestations pour réclamer la reprise des cours perturbés dans le pays depuis fin janvier en raison de la grève des enseignants.
Des affrontements entre policiers et élèves ont éclaté au lycée classique d’Abidjan et au lycée moderne de Cocody. Finalement, peu avant la mi-journée de mardi, les forces de police qui patrouillaient aux encablures de ces deux établissements avec un imposant dispositif anti-émeute ont pu disperser les manifestants qui ont riposté par des jets de pierre avant de capituler.
Malgré l’ouverture d’un cadre de négociations entre le gouvernement et les enseignants grévistes à la mi-février, le système éducatif continue d’être paralysé dans le pays. Alors que certaines organisations syndicales des enseignants ont appelé à la reprise des cours, d’autres maintiennent encore leur mot d’ordre de grève.