La coalition de 14 partis d’opposition au Togo (C14) continue de s’effriter, après avoir reconnu, elle-même, ses erreurs stratégiques et ses incohérences dans sa lutte pour l’alternance dans le pays.
Après les départs du Mouvement Citoyen pour la Démocratie (MCD), de Togo Autrement dirigé par Fulbert Attisso et le retrait «temporaire» du Comité d’action pour le renouveau (CAR), de ‘Santé du peuple’, c’est au tour du Parti des Togolais (PT) de claquer la porte de la C14.
Dans un communiqué publié mercredi, le parti dirigé par Nathaniel Olympio a annoncé son retrait définitif, car il «ne retrouve plus» au sein de la C14 «la cohérence qui a toujours caractérisé l’enchaînement de ses positions». Et invoque aussi «la profondeur des divergences dans la construction des nouvelles orientations de la coalition».
C’est dans ce contexte de division qu’une délégation de la C14 a été reçue mercredi, «à sa demande», par le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé.
Les échanges ont notamment porté sur des «questions d’intérêt national» au nombre desquelles, «les mesures d’apaisement, la poursuite des réformes constitutionnelles et institutionnelles, les futures échéances électorales et la culture d’un climat de paix», rapporte la Présidence de Lomé dans un communiqué.
Le Président de la République a invité ses interlocuteurs à s’engager davantage pour l’enracinement de la démocratie et la consolidation de la paix dans notre pays, selon le texte. Chose curieuse, l’ex-chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, et la coordonnatrice de la C14, Brigitte Adjamagbo, ne font pas partie de la délégation qui a rencontré le président Faure Gnassingbé.