La Coordination des chrétiens marocains, a appelé jeudi les autorités de Rabat à garantir à tous la liberté de culte, à quelques jours de la visite du pape François le 3à et 31 mars dans le Royaume.
Dans un communiqué publié jeudi, cette association qui représente les musulmans marocains convertis au christianisme dit renouer «l’expression de ses aspirations aux libertés de base» dont les chrétiens marocains sont encore souvent privés».
Parmi ces droits, la Coordination de cette communauté ultra-minoritaire dans ce pays musulman à 99%, liste «la liberté du culte public», le droit au mariage ecclésial ou civil, les rites funéraires chrétiens ou l’éducation des enfants.
La communauté espère que la visite du pape soit «une occasion historique pour que le Maroc avance tangiblement dans ce sens».
Dans un récent communiqué qui énumère quelques cas survenus en 2018, une autre association marocaine, l’Association de défense des droits des minorités religieuses, a pour sa part appelé le pape François «à évoquer avec les responsables marocains certaines violations visant des chrétiens».
Selon une note de presse publiée par les autorités marocaines, le pape a été invité par le roi Mohammed VI «Commandant des Croyants» pour une visite «placée sous le signe du développement du dialogue inter-religieux».
Les autorités marocaines rappellent que la «pluralité» du Maroc, qui est inscrite dans sa constitution, est «garantie par la Commanderie des Croyants (croyants de toutes les religions abrahamiques) qui garantit la liberté de culte et permet la cohésion et l’harmonie».
«Rien ne nous paraît justifier, au Royaume du Maroc, que des minorités religieuses soient privées de l’un quelconque de leurs droits. Nous n’acceptons pas que ce déni de droit soit commis au nom de l’islam », avait dit le roi Mohammed VI à ce sujet dans un message en janvier 2016.
La communauté chrétienne regroupe plus de 40.000 fidèles au Maroc, dont plus de 30.000 catholiques, selon des estimations. La grande majorité de ces chrétiens sont des étrangers.