Le président américain Donald Trump a émis hier jeudi sur Twitter le souhait de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le plateau syrien du Golan, dont une grande partie a été conquise par l’Etat sioniste lors de la Guerre de Six jours en 1967 avant d’être totalement annexée en 1981.
Donald Trump estime que le plateau du Golan est d’une importance stratégique essentielle pour la sécurité de l’Etat d’Israël et la stabilité de la région.
Les Etats-Unis avaient été déjà le seul pays, avec Israël, à voter mi-novembre contre une résolution de l’ONU qui considérait l’annexion israélienne du Golan «nulle et non avenue».
La déclaration de Donald Trump, qui marque un tournant majeur dans la diplomatie américaine, intervient quatre jours avant la visite à la Maison du Blanche, du Premier ministre Benjamin Netanyahu qui a aussitôt salué une « décision courageuse».
Les réactions côté arabe ont été nombreuses. Principalement, Ahmed Aboul Gheit, le secrétaire général de la Ligue arabe, a traité la déclaration de Donald Trump de «totalement au-delà du droit international» et réaffirmé le soutien de la Ligue à la Syrie dont le territoire est occupé. La Turquie également a réaffirmé son soutien à «l’intégrité territoriale de la Syrie».
C’est pendant la guerre des Six jours en 1967 que l’armée israélienne a conquis 1.200 kilomètres-carrés du plateau du Golan avant qu’Israël ne l’annexe en 1981. Et malgré leur alliance avec Israël, les Etats-Unis s’étaient alignés avec la position internationale qui était de ne pas reconnaître cette annexion.
Mais cette position est rompue par un président américain, fervent soutien à l’Etat hébreu, qui avait reconnu fin 2017 Jérusalem comme capitale d’Israël, une décision qui avait déjà irrité ses alliés européens et suscité l’indignation du peuple palestinien.