Les Etats-Unis d’Amérique viennent encore de sanctionner des responsables de la République démocratique du Congo (RDC), pour avoir «sapé» le dernier processus électoral et «les institutions démocratiques» du pays.
Sont frappés par ces nouvelles sanctions, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, son vice-président Norbert Basengezi et le Conseiller de cette même institution, Marcellin Mukolo Basengezi.
Selon un communiqué du Bureau américain de contrôle des avoirs étrangers (OFAC), «tous les actifs des personnes désignées relevant de la juridiction des États-Unis sont bloqués et il est généralement interdit aux Américains d’effectuer des transactions avec elles».
Washington explique que sa décision fait suite à «la corruption persistante de hauts responsables au sein de la CENI de la RDC et de l’ancien gouvernement de Joseph Kabila pour entraver et retarder les préparatifs en vue d’élections crédibles et inclusives».
Elle estime que cette CENI «a continué à entraver le processus démocratique (après le 30 décembre) et n’a pas réussi à faire en sorte que le vote reflète la volonté du peuple congolais».
Le 22 février dernier, les Etats-Unis avaient déjà annoncé une première vague de sanctions concernant entre autres des dirigeants de la CENI, dont MM. Nanga, Basengezi et Mukolo, mais aussi le président de la Cour constitutionnelle. Il leur était interdit de mettre pied sur leur territoire américain.
Les nouvelles sanctions des USA interviennent alors que des soupçons de corruption planent déjà sur les dernières élections sénatoriales en RDC. Lundi dernier, le président Félix Tshisekedi a suspendu, à l’issue d’une réunion interinstitutionnelle, l’installation des Sénateurs et reporter sine die les scrutins des gouverneurs et vice-gouverneurs, en attendant que la lumière soit faite sur les allégations de corruption.