L’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) prévoit une croissance de 6,8% en 2019, pendant que la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) se contentera de 3,2% qui ont en partage le Franc CFA mais n’ont pas le même rythme de croissance, annonce en fin de semaine dernière, un communiqué des banques centrales des deux institutions.
Réuni à N’Djamena au Tchad, le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), a eu à passer en revue la situation économique et monétaire dans les six pays de la sous-région (Cameroun, Centrafrique, Gabon, Guinée Equatorial et Tchad).
Pour l’année en cours, la BEAC prévoit de meilleures perspectives économiques avec une projection de croissance de l’ordre de 3,2% contre 1,7 % en 2018.
L’Afrique centrale s’attend à une stabilisation des pressions inflationnistes avec un taux d’inflation à 2,1%, comme en 2018, à un excédent du solde budgétaire base engagements, dons compris de 0,9 % du Produit intérieur brut (PIB), contre un déficit de 0,7% du PIB en 2018.
Les prévisions de la BEAC parlent aussi d’une aggravation du solde du compte courant extérieur passant de 1,6 % du PIB en 2018 à 5,0 % en 2019 et une expansion de la masse monétaire de 3,8 % pour un taux de couverture extérieure de la monnaie qui se situerait autour de 65,7% en 2019.
De son côté, la Banque centrale des états de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) annonce une croissance de 6,8% en 2019 avec un taux d’inflation de 1,1%.
Le conseil des ministres de l’UEMOA, qui a rassemblé à Dakar les huit états membres (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), a recommandé l’adoption de deux mesures phares, afin de soutenir la croissance.
Il s’agit d’abord de poursuivre les efforts visant à accélérer la mise en œuvre des réformes nécessaires pour améliorer le climat des affaires et ensuite d’accroître les ressources, en mettant un accent particulier sur les actions visant à élargir la base fiscale.