Le juge brésilien Antonio Ivan Athié, du tribunal fédéral TRF2 a ordonné lundi la remise en liberté de l’ex-président Michel Temer, donnant ainsi, une suite favorable à la demande d’habeas corpus de la défense de l’ex-chef de l’Etat qui avait été placé en détention préventive jeudi dernier et accusé de diriger «une organisation criminelle» ayant détourné des centaines de millions de dollars.
De l’avis du juge Athié, la détention préventive de l’ex-président brésilien n’est pas «justifiée», même s’il existe, a-t-il dit, «des indices qui incriminent les accusés, ils ne justifient pas la prison préventive».
Ce magistrat a donc ordonné lundi la libération de Temer avec «effet immédiat», selon un porte-parole du TRF2, ajoutant que la libération concerne aussi les sept autres accusés détenus simultanément, dont l’ancien ministre des Mines et de l’Energie, Moreira Franco, l’un des ténors du PMDB (centre droit), la formation politique de Michel Temer.
L’ancien dirigeant brésilien et certains membres de son cercle ont été interpellés suite à l’enquête «Lava Jato» menée par les équipes d’investigateurs dans l’usine d’électro-nucléaire «Angra 3», un projet qui s’est étendu sur des années mais paraissant comme un éléphant blanc.
D’ailleurs, l’ex-patron de cette usine, Othon Luiz Pinheiro, a été emprisonné pour corruption en 2015. Et depuis, l’enquête s’y est particulièrement intéressée.
D’après les conclusions des autorités, qui ont diligenté une enquête, il existe, au sein de cette usine une association de malfaiteurs ayant, entre autres, détourné, des millions de dollars et Michel Temer en serait le présumé cerveau.