Après des années de brouilles socio-politiques et de guerre civile, le Soudan du Sud voudrait profiter de sa relative paix retrouvée pour se concentrer sur la relance de son économie, fortement liée à sa production pétrolière.
Et pour ce faire, le pays envisage de quasiment tripler sa production quotidienne de pétrole, en passant de «350.000 barils par jour à environ un million de barils par jour d’ici à fin 2019», a annoncé hier James Morgan, ambassadeur du Soudan du Sud en Ethiopie et auprès de l’Union africaine (UA).
«Avec la signature de l’accord de paix de septembre 2018, le Soudan du Sud a pu ouvrir cinq champs de pétrole fermés pendant la guerre (…) Avec l’ouverture de ces champs de pétrole et la réhabilitation en cours des champs de pétrole en exploitation, nous sommes optimistes… », a dit le diplomate.
Le Soudan du Sud dépend de la production de pétrole pour financer plus de 90% de ses dépenses budgétaires, malgré les efforts en cours pour accroître les revenus non pétroliers.
Morgan a également appelé les principaux partenaires de développement de soutenir les efforts du Soudan du Sud pour réhabiliter son secteur pétrolier gravement touché par la guerre civile.
Le 12 septembre 2018, le président sud-soudanais, Salva Kiir et le chef rebelle Riek Machar, en conflit depuis 2013, ont signé un nouvel accord de paix, au cours d’un sommet régional à Addis-Abeba en Éthiopie. Mais nombreux sont les sud-soudanais qui s’inquiètent encore de la véritable mise en application de cet accord.