Le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) a démarré, lundi à Dakar, une formation régionale des évaluateurs des pays francophones de l’Afrique de l’ouest et du centre sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT).
Cette formation initiée à l’intention de 43 experts, a pour objectif «de fournir aux responsables publics les compétences requises pour mener des évaluations approfondies et appropriées reposant sur la nouvelle méthodologie du GAFI», a expliqué le Directeur général du Giaba, Kimelabalou Aba, qui s’exprimait à l’ouverture de la formation devant prendre fin le 29 mars prochain.
«Il est obligatoire pour les potentiels évaluateurs dans le cadre des évaluations mutuelles de suivre le programme de formation pertinent organisé par quelques organes d’évaluation avant de participer à toute évaluation», a-t-il expliqué.
Les évaluations mutuelles sur la base des Normes révisées et de la nouvelle Méthodologie nécessitent des efforts intenses et un engagement de la part des évaluateurs pour faire en sorte que ces principes clés soient respectés, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, a souligné Kimelabalou Aba, il est attendu des experts certains reflexes académiques (perspicacité, bonnes aptitudes rédactionnelles) et être capables de faire une bonne lecture des documents avant d’entamer l’évaluation.
«La maîtrise des normes et standards internationaux par les évaluateurs requiert de façon inéluctable une formation adéquate pour garantir la qualité des évaluations et une réponse appropriée du pays évalué pour lutter de façon efficace contre la criminalité financière » a pour sa part indiqué Ramatoulaye Gadio Agne, présidente de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) et correspondante nationale du GIABA.