L’heure a sonné pour la fin du règne du président algérien, Abdelaziz Bouteflika et c’est le chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Ahmed Gaid Salah qui vient de l’annoncer en demandant la destitution du Raïs.
Le patron de l sourde-muette est finalement monté au créneau pour demander l’application de l’article 102 de la Constitution qui stipule en substance, la destitution du chef de l’Etat en cas d’empêchement dans l’exercice de ses fonctions.
Dans un discours retransmis par la chaîne publique A3, le chef d’état-major de l’armée algérienne, a officiellement annoncé l’ouverture de la procédure de destitution comme le revendiquaient depuis près de deux mois les manifestants algériens, du président Bouteflika qui est cloué dans son fauteuil roulant et ne s’est jamais remis de l’accident vasculaire cérébral (AVC) dont il a été victime en 2013 et qui lui a fait également perdre la voix.
Ledit article 102 de la Constitution stipule en effet, que «lorsque le Président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose à l’unanimité, au Parlement de déclarer l’état d’empêchement».
« Le Parlement siégeant en chambres réunies déclare l’état d’empêchement du Président de la République, à la majorité des deux tiers (2/3) de ses membres et charge de l’intérim du Chef de l’Etat, pour une période maximale de quarante cinq (45) jours, le Président du Conseil de la Nation, qui exerce ses prérogatives dans le respect des dispositions de l’article 104 de la Constitution».