Les trois écolières emprisonnées au Burundi pour avoir gribouillé sur leurs manuels, la photo du président Pierre Nkurunziza, ont été mises en liberté provisoire.
Les trois filles âgées de 15, 16 et 17 ans, faisaient partie d’un groupe de sept enfants arrêtés dans cette affaire, au début du mois dans la province de Kirundo, dans le nord-est du Burundi, à quelque 200 kilomètres de la capitale Bujumbura. Elles étaient poursuivies pour «outrage» au chef de l’Etat et placées en détention depuis mercredi dernier, dans la prison pour mineurs de Ngonzi.
Ces écolières bénéficient désormais de la liberté provisoire, mais pourraient toutefois retourner derrière les barreaux «en cas de récidive», prévient la ministre de la Justice, Aimée Laurentine Kanyana.
«Nous appelons les parents à renforcer l’éducation de leurs enfants. Nous rappelons aux enfants qu’ils doivent respecter les autorités, que l’âge de la responsabilité pénale est de 15 ans» a précisé la ministre prévenant que «la prochaine fois, la justice réprimera de tels comportements».
L’arrestation des écolières avaient donné lieu à une campagne de dénonciation sur les médias sociaux autour du hashtag #freeourgirls. Des photos du président défigurées avec des perruques de clown, des moustaches tordues, des oreilles pointues et des crocs sanglants ont été publiées sur ces réseaux.