Le Fonds monétaire internationale (FMI) tire la sonnette d’alarme sur les risques de la chute des prix du pétrole sur les budgets nationaux des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
Lors de la présentation la semaine dernière à Yaoundé, d’un rapport sur les «Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne et la CEMAC», des experts du FMI ont interpellé les pays d’Afrique centrale quant aux retombées quasi-certaines, de la chute non seulement importante mais aussi prolongée, des cours de l’or noir. Les dirigeants de ces pays, préconise le FMI, devraient chercher des solutions alternatives susceptibles de les aider à préserver l’équilibre de leurs budgets.
La zone CEMAC qui se distingue par ses richesses en hydrocarbures, alimente ses budgets, majoritairement à partir des recettes pétrolières.
Le Gabon est pour le moment, le seul parmi les six pays membres de la CEMAC (Cameroun, Congo, Guinée équatoriale, République centrafricaine, Tchad), à prendre les choses en mains en cherchant des solutions alternatives à la manne pétrolière.
En plus des perspectives de nouvelles découvertes de gisements pétroliers, le Gabon projette de se tourner vers l’industrie du gaz pour diversifier ses revenus.
Au cours d’un forum qui a réuni du 22 au 23 octobre dernier à Libreville, les principaux acteurs de la production de pétrole et de gaz au Gabon, les intervenants ont manifesté l’intention de se lancer à fond dans le secteur gazier qui est encore sous-exploité dans le pays.
D’importantes découvertes de gaz ont été réalisées ces dernières années au Gabon, par les multinationales comme Total, Shell, Eni. Le pays envisage de développer une industrie de gaz, dont la production sera affectée d’abord au marché national avant d’être réorientée vers l’export.
Les experts du FMI reprochent également aux pays de la CEMAC de disposer d’un excès de liquidités qui nuit à leur politique monétaire. Ils leur recommandent de réformer le cadre régional de surveillance budgétaire actuel pour assurer la viabilité à long terme, de leurs ressources pétrolières.