Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réunit hier mercredi en urgence, à la demande de la Syrie, pour débattre de la décision unilatérale du président américain Donald Trump de reconnaître une souveraineté israélienne sur le plateau du Golan, une décision qui a été unanimement condamnée par les 14 membres de l’organe exécutif de l’ONU.
Bashar Ja’Afari, l’ambassadeur syrien à l’ONU, a estimé que la décision de Donald Trump revient à «torpiller le droit international et à humilier les Nations unies».
Son homologue russe Vladimir Safronkov l’a de son côté qualifié de «nulle et non avenue», assurant que c’est un «mépris du droit international» et une «violation des résolutions de l’ONU».
De la Belgique à l’Allemagne, en passant par le Koweït, la Chine, l’Indonésie, le Pérou, l’Afrique du Sud ou encore la République dominicaine, tous ont dénoncé la décision unilatérale de Washington qui rompt avec le consensus international jusqu’ici observé autour de ce dossier.
Les Etats-Unis ont justifié leur décision par les rapports de l’ONU sur des activités militaires continues et la présence de forces armées syriennes dans la zone tampon et des informations sur une présence du Hezbollah libanais dans cette zone.
Israël veut empêcher à tout prix une installation de soldats iraniens dans le secteur et son armée avait déjà frappé des positions de l’Iran en Syrie, après avoir intercepté une roquette tirée depuis ce pays.
Le décret signé lundi par Donald Trump sur la reconnaissance américaine de la souveraineté d’Israël sur le plateau syrien du Golan intervient après sa reconnaissance en 2018 de Jérusalem comme capitale d’Israël, qui avait déjà suscité l’opprobre international.
Territoire stratégique notamment par sa grande réserve d’eau, le Golan a été conquis en 1967 par Israël lors de la guerre israélo-arabe et annexé en 1981. Plusieurs résolutions de l’ONU attribuent au plateau syrien un statut de «territoire occupé» illégalement par Israël.