Le président sud-africain, Jacob Zuma fait l’objet d’une enquête policière pour détournement de fonds publics à des fins personnelles.
Le président Zuma qui a été réélu en mai dernier pour un nouveau mandat de cinq ans, est accusé d’avoir détourné la somme de 246 millions de rands (environ 17,6 millions d’euros) puisés dans les caisses de l’Etat pour financer les travaux de rénovation de sa résidence privée située dans son village natal de Nkandla (Est).
Du côté de l’entourage du président, on déclare que cet argent devait servir à améliorer la sécurité autour de la résidence du chef de l’Etat, en revanche, la médiatrice, Thuli Madonsela, chargée de veiller au bon usage des deniers publics, affirme que l’argent en question a été utilisé illégalement par Jacob Zuma pour construire une piscine, un amphithéâtre, un enclos à bétail et un poulailler.
Elle lui avait d’ailleurs, demandé en vain, de rembourser une partie des sommes engagées. Mais Zuma a ignorée la requête, jugeant notamment que c’était à son propre ministre de la police de lui demander des comptes.
Par ailleurs, dans une courte réponse au chef du groupe parlementaire de l’opposition, Mmusi Maimane, le ministre de la Police précisé qu’une enquête « a été ouverte » sans donner plus d’informations sur cette affaire.
Le chef d’Etat se trouve sous le feu des critiques au lendemain de l’éclatement de cette affaire.
L’Alliance démocratique (DA), principale formation de l’opposition, a déposé plusieurs plaintes auprès de la police et a par porté l’affaire devant la justice.
Ce n’est pas le premier scandale financier dans lequel trempe le président Zuma, 72 ans. Peu avant les élections de 2009, un tribunal a miraculeusement, abandonné les poursuites judiciaires engagées contre Zuma, accusé d’avoir demandé des pots-de-vin au groupe français Thales dans une transaction d’armes. Il a été aussi acquitté dans un autre procès pour viol en 2006, non sans avoir soulevé l’indignation dans le pays en déclarant à la presse avoir pris une douche pour éviter le sida après un rapport non protégé avec une jeune femme séropositive, qui était de surcroit la fille de l’un de ses amis.