Plusieurs associations et ONG exhortent «le gouvernement tchadien à mettre fin à la censure» des réseaux sociaux au Tchad, après la décision du régime de couper il y a un an, les réseaux sociaux dont Facebook, Twitter et Whatsapp pour des raisons «sécuritaires».
La présidente de l’association Internet sans frontière (ISF), Julie Owono, qui réclame, avec plusieurs autres associations et avocats tchadiens, la levée de cette restriction, a dénoncé jeudi une mesure de censure qui «viole le droit à la libre expression et entrave les opportunités pour la jeunesse tchadienne». «Cela fait un an jour pour jour que les réseaux sociaux sont bloqués au Tchad», a-t-elle déploré.
Fin mars 2018, les principaux réseaux sociaux du pays étaient devenus inaccessibles au moment où un mouvement de contestation s’élevait contre un changement de constitution visant à renforcer les pouvoir du président du Tchad, dirigé depuis 1990 par Idriss Deby Itno.
Dans le pays, le pourcentage des Tchadiens ayant accès à internet n’excède pas 5%. «Pour des raisons de sécurité, nous ne pouvons pas nous permettre que des terroristes utilisent ces canaux pour créer l’insécurité», a déclaré à jeudi, le ministre de la Communication du Tchad, Oumar Yaya.