L’opposition thaïlandaise dirigée par le Pheua Thai, parti pro-Thaksin Shinawatr, l’ex-Premier ministre thaïlandais qui se trouve en exil, a annoncé mercredi dernier la constitution d’une coalition anti-junte militaire.
Cette coalition, qui a pour but de constituer un front démocratique contre la dictature, revendique la majorité des sièges à l’Assemblée nationale mais le système politique a été bloqué par la junte militaire au pouvoir.
La formation politique pro-Thaksin Shinawatra a remporté le plus de sièges aux élections du dimanche dernier. Dans la foulée, ce parti a conclu mercredi un accord pour un front démocratique avec six autres partis.
Cette coalition contre le pouvoir militaire revendique une majorité de 255 sur 500 sièges que compte l’Assemblée nationale et revendique par ricochet, le droit de gouverner.
Toutefois, la formation politique du général Prayuth se déclare également gagnante après avoir recueilli le plus de suffrages. En outre, ce parti peut s’appuyer sur la nouvelle Constitution sur mesure en vertu de laquelle les militaires peuvent nommer 250 sénateurs.
Or, le futur chef du gouvernement devra disposer d’une majorité additionnée au Sénat et à la Chambre basse. Dans ce contexte, le général Prayuth n’a besoin que d’un tiers d’élus pour conserver le pouvoir.