Après de nouvelles discussions qui ont eu lieu dimanche à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, la société civile et l’opposition ont validé leur plan pour une transition civile.
Les militaires qui ont pris les rênes du pouvoir après la démission du président Blaise Compaoré le 31 octobre dernier, ont promis, sous la pression de la population et de la communauté internationale, de rendre rapidement le pouvoir aux civils.
L’adoption à l’unanimité de la version finale du projet de « Charte de la transition » à la veille de la visite lundi du président de l’Union africaine (UA), est une avancée considérable. Après trois heures de discussions acharnées sur le texte élaboré la veille auquel ont été apportés de nouveaux amendements, le document a été finalement adopté à l’unanimité.
Deux points essentiels sont à retenir de cette « Charte de la transition» : les députés de la transition peuvent se présenter aux élections présidentielles et législatives prévues en novembre 2015 .Quant au président et les membres du gouvernement de la transition, ils ne peuvent pas se présenter. Cette charte prévoit aussi un président civil, un gouvernement de 25 ministres et une Assemblée de transition de 90 députés.
Les autorités militaires et à leur tête, le lieutenant-colonel Isaac Zida, ont la lourde charge donc d’examiner lundi, la « Charte de la transition » en attendant de passer la main à d’autres responsables civils.
Luc Marius Ibriga, rapporteur de la Commission qui était chargée d’élaborer la Charte et tous les représentants de la société civile se disent « optimistes » quand au choix du président de transition, une décision qui constitue néanmoins un enjeu majeur pour l’avenir politique du Burkina Faso.