Les dirigeants des pays arabes étaient réunis ce dimanche dans la capitale tunisienne, Tunis, pour le 30ème sommet de leur organisation, actuellement fragilisée par des tensions diplomatiques entre certains pays membres.
Ces tensions sont réapparues au rendez-vous de Tunis, puisque l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a quitté le sommet, «après avoir assisté à la cérémonie d’ouverture», a indiqué l’agence officielle de l’émirat QNA, sans donner d’explications pour ce départ prématuré.
«Il est parti durant le discours» d’ouverture du secrétaire général de la Ligue, l’Egyptien Ahmed Aboul Gheit et «a quitté la Tunisie», a confirmé par ailleurs, un responsable tunisien sous couvert de l’anonymat.
Le riche émirat gazier est au cœur d’un conflit diplomatique depuis juin 2017, qui l’oppose à trois pays du Golfe pilotés par l’Arabie Saoudite en plus de l’Egypte.
Ces derniers lui reprochent notamment de ne pas prendre assez de distance avec l’Iran, puissance régionale chiite rivale de l’Arabie saoudite sunnite, et de soutenir des groupes islamistes radicaux, ce que Doha nie en bloc.
A ce jour, toutes les tentatives de réconciliation entre Doha et ses adversaires l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte qui ont rompu leurs relations diplomatiques et commerciales avec l’Emirat du Qatar, lui imposant un blocus régional.
A Tunis, les leaders arabes n’ont pas atteint leur objectif d’unité, sauf sur le Golan syrien occupé par Israël. Dans leur déclaration finale, ils ont rejeté et dénoncé la reconnaissance américaine de la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan, conquis en 1967 par l’armée israélienne puis annexé en 1981.
Le sommet s’est également déroulé sous les huées de manifestants, qui ont fait entendre leur voix dans les rues de la capitale tunisienne contre plusieurs dirigeants présents et les politiques qu’ils mènent dans leur pays.