Les autorités gabonaises ont pris la résolution d’écrêter de manière progressive le traitement des fonctionnaires supérieurs à 650.000 FCFA, via la mise en place d’une Contribution de Solidarité sur les Hauts Revenus (CSHR).
Un projet de loi, entériné lors du Conseil des Ministres tenu vendredi dernier, sous la présidence du chef de l’Etat, Ali Bongo, instaure désormais un prélèvement obligatoire CSHR, «applicable à toute personne qui émarge au budget de l’Etat et qui perçoit une rémunération mensuelle brute supérieure ou égale à 650.000 FCFA».
Le communiqué de presse publié à l’issue du Conseil indique les taux suivants de prélèvement exécutoires par tranches de rémunération : 5 % pour les salaires qui vacillent entre 650.000 FCFA entre 1.500.000 FCFA, 10 % entre 1.500.001 FCFA et 2.000.000 FCFA et 15 % à partir de 2.000.001 FCFA et au-delà.
Pour les autorités de Libreville, cette mesure prise pour des raisons d’austérité, et en contrepartie du soutien accordé en 2017 au Plan de Relance de l’Economie (PRE) par le FMI, est pour alléger la masse salariale de la fonction publique et réduire le train de vie de l’Etat en vue de la relance de l’économie. Libreville estime faire de grandes économies en mettant en œuvre de telles initiatives.
Le président gabonais a insisté sur le fait que les décisions prises devaient être exécutées. Désormais, ce sont les actes et les résultats qui comptent, a-t-il martelé.
D’autres mesures ont été prises comme la réduction, à hauteur de 50 %, des effectifs actuels des agents de la fonction publique relevant de la main d’œuvre non permanente (MOP), le recensement biométrique des agents publics de l’Etat afin d’assainir le fichier de la solde, ainsi que la régularisation des situations administratives des agents en situation de pré-salaire dans les corps des métiers spécifiques.