Le président brésilien Jair Bolsonaro qui effectuait dimanche une visite en Israël, a annoncé l’ouverture à Jérusalem, d’un bureau diplomatique brésilien dédié aux affaires économiques.
Cette annonce a beau être un rétropédalage par rapport à sa promesse de campagne de transférer l’ambassade du Brésil en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem, elle n’en a pas moins provoqué la colère de l’Autorité palestinienne.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit espérer que l’ouverture de ce bureau, dédié aux affaires économiques pour la science, les technologies et l’innovation, est le premier pas vers l’ouverture, quand le moment sera venu, d’une ambassade du Brésil à Jérusalem.
Pour le président brésilien d’extrême-droite, transférer l’ambassade de son pays à Jérusalem, comme l’a fait son homologue américain Donald Trump en mai dernier, permettrait de flatter son électorat évangélique, très attaché à Israël et qui a fortement contribué à sa victoire lors du scrutin d’octobre.
Mais il a dû se résoudre au compromis d’un bureau des affaires économiques face aux craintes du lobby de l’agro-négoce, son autre soutien de poids, de représailles de pays arabes car le Brésil est le premier exportateur au monde de viande halal.
Le statut de Jérusalem est l’une des questions les plus épineuses du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de 1967 et l’occupation d’une partie des territoires palestiniens suivie de l’annexion par Israël de Jérusalem-Est, constitue un acte qui n’a jamais été reconnu par la communauté internationale.
Pour pouvoir s’impliquer dans les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens, la plupart des ambassades étrangères sont maintenues à Tel-Aviv, hormis celle des Etat-Unis.