L’Organisation des Nations Unies a vivement condamné l’attentat suicide attribué au groupe islamiste armé Boko Haram qui a fait lundi des dizaines de morts et de nombreux blessés au sein d’une école située dans le nord-est du Nigeria.
Au moins 48 personnes, ont une majorité d’élèves ont été tuées et près de 80 autres blessées dans cet attentat suicide qui a visé l’établissement scolaire gouvernemental. L’école des sciences et techniques, est située à Potiskum dans la région de Yobé, zone de plus en plus confrontée à la menace terroriste du groupe islamiste radical Boko Haram.
Selon le porte-parole de la police nigériane, Emmanuel Ojukwu, le kamikaze s’est dans un premier temps déguisé en collégien pour pouvoir entrer plus facilement à l’intérieur de l’école. Il a par la suite enclenché la charge explosive au moment où les élèves se rassemblaient pour entrer en classe.
Boko Haram, dont le nom signifie en langue haoussa « l’éducation occidentale est un péché », a déjà mené de nombreuses attaques contre des écoles. En agissant ainsi, le groupe terroriste estime combattre les valeurs occidentales enseignées dans les établissements scolaires.
Le collège-lycée pour garçons où a eu lieu l’attentat a tout de suite été fermé par peur d’une autre attaque. Le gouverneur de Yobe, Ibrahim Gaidam, a peu de temps après l’attaque, annoncé la fermeture immédiate de toutes les écoles publiques de la capitale de son Etat jusqu’à nouvel ordre.
L’Etat de Yobe fait partie des régions du Nigeria où la loi martiale est appliquée depuis un an et demi. Cette mesure de protection vise à faire face à la menace djihadiste qui pèse sur le nord-est du pays. Les membres de Boko Haram, organisation terroriste très active dans cette zone, ont par le passé commis plusieurs dizaines d’attentats meurtriers. Plus de 10 000 victimes ont péri suite aux attaques menées par la mouvance islamiste radicale au cours de ces cinq dernières années.