Le président Roch Marc Christian Kaboré vient de lancer à Ouagadougou les activités de la Banque agricole du Faso, un nouvel établissement spécialisé dans le financement du monde agricole, porté majoritairement par l’État.
« La Banque agricole du Faso est très importante dans ma vision pour un Burkina prospère dont l’agriculture, l’élevage et les autres activités de production sont les maillons essentiels de l’économie », a annoncé le président burkinabè sur sa page Facebook.
La nouvelle institution, lancée le 29 mars, est dotée d’un capital de 14,8 milliards de francs CFA (21,8 millions d’euros), financé majoritairement par l’État via le Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES), la Loterie nationale du Burkina et la Caisse de retraite des fonctionnaires ainsi que des privés locaux.
La banque agricole annonce son intention « d’être la banque de financement de l’agriculture au Burkina, mais elle se positionnera aussi, notamment pour assurer sa rentabilité et sa pérennité, comme une banque universelle moderne au service de tous les burkinabés des campagnes », selon les mots du président de son conseil d’administration, Mamadou Sérémé, par ailleurs directeur de cabinet du Premier ministre.
Dans la foulée du lancement de ses activités, la Banque agricole du Faso indique également avoir obtenu un accord de financement d’un montant de 6,3 milliards de F CFA auprès de la Banque africaine de développement (BAD).
Ces ressources vont permettre la mise en place d’une assurance agricole pour assurer le remboursement des crédits, en cas de survenance de calamités naturelles, et d’un système de warrantage, par le financement des magasins, pour faciliter l’accès des petits producteurs au crédit.
Un groupe de treize organisations paysannes, parmi lesquelles la Confédération paysanne du Faso et l’Union des producteurs semenciers, disposent de trois administrateurs sur les dix qui composent le conseil d’administration.
Outre son siège déjà fonctionnel à Ouagadougou, la banque projette l’ouverture de deux nouvelles implantations à Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du pays, courant mai, et à Dedougou, dans la Boucle du Mouhoun, dès septembre.