Dans un communiqué transmis aux agences de presse du pays, le ministère russe de la Défense a annoncé l’explosion hier mardi d’un engin artisanal non identifié à l’Académie militaire et spatiale Mojaïski de Saint-Pétersbourg, en Russie. Le bilan est d’au moins quatre blessés.
L’explosion s’est produite vers 13h30 heure locale (10h30 GMT) dans un bâtiment de l’académie. Selon le ministère, l’engin explosif ne comportait pas d’enveloppe, ce qui signifie qu’il ne s’agissait pas d’un engin militaire tel qu’un obus de mortier.
Citant ses propres sources, le quotidien Kommersant a indiqué que l’explosion s’est produite quand des militaires de l’académie ont tenté de neutraliser l’engin, que des élèves avaient découvert caché dans un sac déposé sous un escalier.
Le journal en ligne local Fontaka a rapporté qu’un groupe de démineurs est arrivé sur place pour inspecter l’établissement. Fondée en 1712, l’académie Mojaïski est l’une des plus anciennes académies militaires de Russie et accueille plus de 2 000 élèves.
Le Comité d’enquête russe, organe dépendant directement du Kremlin et chargé des principales affaires pénales et criminelles en Russie, a indiqué que quatre personnes avaient été blessées mais que leur vie n’était pas en danger.
Une enquête a été ouverte pour « tentative de meurtre ». Mais alors que la Russie a été menacée à plusieurs reprises de représailles par l’Etat islamique et par la branche syrienne d’Al-Qaïda depuis le début en 2015 de son intervention militaire en Syrie en soutien au régime de Damas, le Comité d’enquête n’a pas retenu la piste terroriste.
Il a dit procéder à des recherchers pour déterminer les circonstances dans lesquelles les faits se sont déroulés et l’origine de l’engin explosif. Saint-Pétersbourg avait déjà été la cible en avril 2017 de l’un des attentats les plus meurtriers ayant frappé le territoire russe ces dernières années. L’explosion d’une bombe dans une rame de métro avait fait 15 morts et près de 70 blessés.