L’agence spatiale américaine (Nasa), a annoncé que la destruction d’un satellite indien la semaine dernière, a dispersé dans l’espace, des dizaines de débris pouvant endommager la Station spatiale internationale (ISS).
Le point de vue de la Nasa est sans appel. L’agence estime que les risques de collision ont augmenté de 44% en dix jours. La destruction à 300 kilomètres d’altitude par l’Inde d’un Microsat-R de 740 kg a généré de nombreux débris, dont certains ont été projetés au-dessus du niveau de l’ISS.
En dépit de leurs petites tailles, parfois 10 centimètres, leurs vitesses folles avoisinant les 7,8 kilomètres par seconde, font qu’ils sont tout à fait capable d’endommager la Station spatiale internationale qui abrite des astronautes.
Ces débris ne sont pas assez gros pour être suivis mais le risque qu’ils représentent reste immédiat car la plupart d’entre eux devraient normalement brûer à mesure de leur descente dans l’atmosphère. Il faudra attendre plusieurs jours avant que la situation ne retourne à la normale.
L’Inde, qui entendait démontrer sa capacité d’attaquer des orbiteurs espions ou ennemis, est loin de ces considérations. A dix jours des élections législatives, le parti nationaliste hindou du Premier ministre Narendra Modi exploite cette prouesse technologique pour affirmer qu’il a transformé l’Inde en une «nation puissante».
Mais pour la Nasa, la destruction de satellites n’est pas compatible avec le futur des vols habités dans l’espace. Il existerait 23.000 débris, dont des satellites actifs ou non actifs, des morceaux de fusées et des débris provenant de tests de missiles de la Chine errant dans l’espace.
Les désastres potentiels de ces débris incitent d’autres pays comme la France à privilégier d’autres moyens de dissuasion aux tests de missiles antisatellites.