Les autorités mozambicaines ont donné mercredi le coup d’envoi d’une vaste campagne de vaccination destinée à enrayer l’épidémie de choléra causée par les inondations consécutives au passage du cyclone tropical Idai sur le centre du pays le mois de mars dernier.
La vaccination orale vise quelques 884.000 personnes, soit 80% de la population qui vit dans la région de Beira, la ville côtière la plus touchée par le cyclone, a précisé à la presse Marie Benigna, une responsable du ministère de la Santé, précisant qu’«un tel nombre de personnes immunisées va considérablement réduire la propagation de la maladie».
Financée par l’Alliance du vaccin (Gavi), cette campagne est menée par les Nations unies et des ONG comme la Croix-Rouge, le Croissant-Rouge et Médecins sans frontières (MSF).
«Nous espérons que ces vaccins vont permettre d’arrêter une épidémie potentiellement majeure», a déclaré le patron de Gavi, le Dr Seth Berkley.
Cette épidémie qui sévit dans le centre du Mozambique a fait un premier mort et contaminé plus de mille personnes, ont annoncé lundi les autorités sanitaires.
Le nombre de cas de choléra enregistrés a continué à augmenter et atteignait lundi matin un total de 1.052, selon le Dr Isse, ajoutant que 96 patients ayant contracté la maladie étaient toujours hospitalisés.
Neuf centres de traitement de choléra ont été mis en place dans la province de Sofala (centre), dont Beira est la capitale, pour tenter d’enrayer la propagation de la maladie.
Le cyclone Idai a frappé de plein fouet le 14 mars le port de la ville de Beira et son demi-million d’habitants. Ses pluies diluviennes et les vents violents ont causé des destructions et des inondations de grande ampleur qui ont fait, selon le dernier bilan, près de 900 morts non seulement au Mozambique, mais aussi au Zimbabwe, pays voisin.