Le procès de l’ancien gardien de camp de concentration nazi, Johann Rehbogen, a été abandonné par la justice allemande, en raison de l’état de santé de l’accusé.
Alors qu’il était âgé de 21 ans, il a intégré les rangs des SS pour occuper pendant deux ans, la fonction de gardien dans le camp de concentration nazi de Stutthof, non loin de Gdansk en Pologne.
Pendant cette période, il aurait été complice selon l’accusation, du meurtre de quelques 65.000 détenus dans ce camp en l’espace de ces deux ans de fonction. L’accusé risquait donc d’être condamné à 15 ans de réclusion.
A l’ouverture de son procès en novembre dernier, Johann Rehbogen avait plaidé non coupable et assuré méconnaître l’existence des chambres à gaz dans les camps nazi.
Le mois suivant, son procès a été suspendu suite à la dégradation de son état de santé. Un spécialiste médical a jugé que l’accusé n’était plus capable de suivre les audiences et que son état ne s’améliorait plus. La justice allemande a finalement décidé d’abandonner son procès mercredi dernier.
Ces dernières années, aucun des accusés n’a été emprisonné, même à la suite d’une condamnation, pour les mêmes motifs.
Actuellement, la plupart des ex-gardiens des camps de concentration encore vivants sont nonagénaires. La justice allemande fait donc une course contre la montre pour les traîner devant les cours et tribunaux.
Depuis quelques années, il est possible, en vertu d’une jurisprudence, de les traduire en justice pour complicité de meurtres, pour les personnes tuées alors qu’ils étaient affectés dans ces camps. Ce n’est plus exigé de prouver qu’un individu a personnellement pris part à l’extermination des déportés.