Par une des plus courtes majorité, les députés britanniques ont voté mercredi soir pour obliger la Première ministre Theresa May à obtenir de Brucelles, un report de la date du Brexit, pour éviter toute possibilité de sortie sans accord du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) à la date butoir du 12 avril si les parlementaies n’arrivent pas à se mettre d’accord sur la manière dont leur pays devrait quitter l’UE.
La proposition de loi a été adoptée par 313 voix pour et 312 députés contre. Elle a été présentée par la députée travailliste Yvette Cooper, qui a expliqué vouloir empêcher une sortie «chaotique» et «dommageable » de l’Union européenne. Mais pour que ce report soit effectif et emêpche réellement un « no deal », il devra être approuvé à l’unanimité par les dirigeants des 27 pays membres de l’Union européenne.
Or, ceux-ci ont déjà accordé à londres un sursis jusqu’au 12 avril et un nouveau délai au-delà du 22 mai impliquerait que le Royaume-Uni participe aux élections européennes prévues du 23 au 26 mai, ce que le gouvernement de Londres cherche à éviter.
Ce dernier a d’ailleurs exprimé sa «déception» suite à la décision des élus et critiqué le caractère contraignant de cette loi. Les «hard brexiters » ont également réagi à cette décision du Parlement, dénonçant un « déni de démocratie».
Toutefois, les efforts pour sortir de l’impasse se poursuivent. Theresa May et le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn sont en train de négocier pour trouver un compromis permettant au Royaume-Uni de quitter l’Union européenne avec un accord.
La Première ministre défend une sortie du marché unique, pour mettre fin à la liberté de circulation des personnes, et de l’union douanière, pour que le Royaume-Uni mène sa propre politique commerciale, alors que le leader de l’opposition souhaite une union douanière étroite et a voté lundi pour le maintien du Royaume-Uni dans le marché unique.