Le président kenyan, Uhuru Kenyatta a annoncé, jeudi, devant les parlementaires, que le Kenya devrait atteindre un taux de croissance économique de 6,3% cette année, grâce notamment à l’augmentation des investissements en lien avec la mise en œuvre de l’ambitieux programme de développement, le «Big four agenda».
«Nous nous attendons à une croissance encore plus forte […] reflétant l’amélioration continue de l’environnement des affaires, l’élan associé à l’exécution du programme des Big Four et la stabilité macroéconomique soutenue», a déclaré le chef de l’Etat.
Le programme «Big four» mis sur pied par Kenyatta après sa réélection en 2017, prévoit d’importants investissements dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie manufacturière, de la santé et de la construction de logements aux prix abordables.
Il a pour objectif d’accélérer la croissance économique et d’améliorer les conditions de vie des Kenyans à travers, entre autres, la création d’emplois, la réduction du coût de la vie et des inégalités.
Fin mars, le gouverneur de la banque centrale kenyane, Patrick Njoroge, avait prédit le même taux de croissance pour l’économie de son pays en 2019, tout en attirant l’attention sur le fait que Nairobi, satisfait de cette performance, n’envisageait pas de se lancer, avec précipitation, dans les négociations avec le Fonds monétaire internationale (FMI), en vue d’un nouvel accord de prêt.
La croissance du Kenya en 2018 a été estimée à 6,1%, portée par une reprise de l’activité industrielle et une relance dans le secteur de l’agriculture grâce à une pluviométrie favorable.