La Cour d’arbitrage international de Londres a ordonné à Djibouti de verser une somme de 385 millions de dollars d’indemnisation à l’exploitant portuaire Dubaï Port World, en raison de la rupture unilatérale par l’Ethiopie, du contrat d’exploitation du terminal à conteneurs de Doraleh qui les liait, d’après un communiqué diffusé ce jeudi par les autorités émiraties de Dubaï.
L’affaire remonte à septembre 2018 lorsque Djibouti avait décidé de nationaliser le terminal, après avoir annulé unilatéralement un contrat de concession de 50 ans avec DP World pour la gestion et le développement du terminal, mettant en avant la souveraineté nationale. Auparavant, l’Etat de Djibouti détenait deux tiers dans le capital de la structure.
La Cour d’arbitrage international a rendu son jugement après treize mois d’arbitrage dans cette affaire portée par le gouvernement de Dubaï (majoritaire dans le capital du groupe émirati) devant la justice. Entre temps, DP World a remporté quelques victoires juridiques dans ce même dossier.
Le tribunal a donné en plus à DP World, basé à Dubaï, le droit de réclamer d’autres dommages et intérêts, au cas où Djibouti poursuivait son projet de développement du terminal à conteneurs avec un autre opérateur, précise le communiqué de Dubaï, ajoutant que DP World est engagé dans une autre bataille juridique avec Djibouti au sujet d’une zone de libre-échange dans la même région.
L’opérateur Dubaï Port World gère 78 ports dans 40 pays à travers le monde. Il a exploitait le port de Doraleh depuis 2006 avant d’être expulsé en février 2018.