Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a annoncé ce samedi, son intention de ne pas se représenter à l’élection présidentielle du 17 novembre prochain, estimant qu’il était temps d’«ouvrir la porte aux jeunes».
«En toute honnêteté, je ne pense pas que je vais me représenter pour ouvrir la porte aux jeunes» capables d’exercer le pouvoir, a déclaré le chef de l’Etat sortant, âgé de 92 ans, lors du congrès électif de son parti «Nidaa Tounès», organisé à Monastir (centre-est du pays) le jour de l’anniversaire de la mort du père de l’indépendance, Habib Bourguiba, décédé dans cette ville le 6 avril 2000.
Reste à savoir Nidaa Tounès suivra l’initiative de son fondateur, étant donné que jusqu’ici, il est considéré comme étant le meilleur candidat, par sa formation politique.
Les militants du parti devaient élire un conseil national de 217 membres, qui éliront à leur tour le bureau politique du parti composé de trente-deux membres.
Dans la foulée de son intervention, le président tunisien a plaidé pour le retour du chef du gouvernement Youssef Chahed dans les rangs du parti. Ce dernier avait été écarté suite aux conflits qu’il a eus, au sein de la formation politique, avec le fils du président, Hafedh Caïd Essebsi qui a finalement pris la tête du parti sans qu’il n’ait été élu.
Un autre parti, Tahia Tounès, a déjà été formé en février dernier, voulant porter l’éventuelle candidature de Chahed à la prochaine présidentielle. Cette formation politique est devenue la deuxième force politique au Parlement après Ennahdha, le parti d’inspiration islamiste.
Certains observateurs locaux voient un lien entre le retrait voulu par Essebsi et l’annonce de la démission du président algérien Abdelaziz Bouteflika, intervenue quatre jours plus tôt.