Quelques jours après l’annonce de leur premier accrochage, l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar a affirmé hier dimanche sa page Facebook, avoir mené un premier raid aérien en banlieue même de Tripoli alors que le GNA annonçait une «contre-offensive» généralisée dans « toutes les villes du pays».
Ce premier raid aérien de l’ANL apparaît commune une illustration de la détermination de l’armée du maréchal Haftar d’aller au bout de son action pour étendre son contrôle à l’ensemble du pays. Son porte-parole Ahmed al-Mesmari avait indiqué samedi que la prise de Tripoli ne saurait tarder.
Le GNA a réagi en annonçant le lancement de l’opération «volcan de la colère». Son nouveau porte-parole le colonel Mohamad Gnounou confié à la presse que cette offensive vise à «nettoyer toutes les villes libyennes des agresseurs et des forces illégitimes».
Dans un discours prononcé samedi soir, le chef du GNA a annoncé le soutien que lui ont apporté de nombreux groupes armés qui continuent d’«affluer dans la capitale, de toutes les régions», pour faire face à l’offensive de l’ANL.
Cette escalade intervient malgré les appels des Nations Unies et de la communauté internationale à un apaisement alors que la matinée de ce dimanche a été marquée par de violents combats à une cinquantaine de kilomètres au sud de la capitale Tripoli.
Selon un premier bilan du ministère de la Santé du GNA, au moins 21 personnes ont été tuées et 27 autres blessées depuis le début de l’offensive de l’ANL contre Tripoli.
L’ANL, qui contrôle l’est de la Libye, a annoncé jeudi dernier, le début de l’offensive de ses troupes contre la partie ouest de la Libye et sa capitale Tripoli, où siège le GNA.
Mais la mobilisation aux côtés du GNA de forces qui sont plus ou moins hostiles à l’ANL, telles que des groupes de Zenten et Zawiya et surtout les puissantes milices de Misrata (200 kilomètres à l’est de Tripoli) qui avaient chassé en 2016 l’Etat islamique de Syrte, menace de transformer ces accrochages en un affrontement généralisé.